Interview : Amélie Kessler
Ceci est une retranscription écrite du podcast enregistré avec Amélie Kessler en novembre 2021.
Les Secrets du Kayak - Comment vas-tu aujourd’hui ?
Amélie Kessler : Salut Rudy, ça va très bien. Je suis actuellement blessée suite à un accident avec un cycliste. Je me suis cassée trois doigts de la main droite. Tout juste après les championnats du monde. Championnat du monde qui plus est ne se sont pas si bien passés que cela...
Les Secrets du Kayak : Comment as-tu commencé le kayak ?
Amélie Kessler : Via les tickets sports à Gérardmer sur les vacances scolaires, on avait des entrées de stages déjà payées. Le lac de Gérardmer n’est pas tout le temps agité comme lors des championnats de France. La partie club est d’autant plus abritée.
J’ai commencé dans les bateaux en plastique j’avais 10 ans. Et avant cela, j’avais fait de la gymnastique mais je n’étais pas douée. Une petite année de judo aussi et je faisais beaucoup de ski avec mon père.
Lorsque je découvre le kayak, je me suis inscrite en club pas longtemps après. Mes débuts au club c’était dans les bateaux plastique, on faisait beaucoup de descente donc j’étais en wavehoopper. En minime, j’étais en bateau fibre.
En benjamine, je fais des compétitions régionales un mois après avoir été inscrite au club. Je suis compétitrice de nature.
Le slalom ça allait bien, je n’ai pas eu besoin de trop gîter. La descente s’est moins bien passée, j’ai nagé. Je suis toujours beaucoup tombée en eau-vive, mais ça ne me décourageait pas. Je n’ai pas forcément fait beaucoup d’entraînements en eau-vive. C’était essentiellement des stages. Il n’y avait pas de cadre permanent, je faisais beaucoup de lac.
En junior, je suis allée au club d’Epinal et ça allait un peu mieux. Donc, la course en ligne je l’ai découverte en junior, le club organisait une course internationale à Gérardmer, c’est comme ça que j’ai découvert la course en ligne. Je n’ai donc pas fait les régates minimes.
J’ai lâché la descente pour la course en ligne au fur et à mesure. C’est Xavier qui m’avait parlé de cette discipline, et qui m’a encouragé à m’y exprimer. Mais en cadet et junior, ce n’était pas évident quand tu es la seule prédisposée à cette pratique.
Donc j’en ai fait en senior 1 lorsque je suis arrivée à Nancy au pôle espoir, d’autant qu’il n’y avait pas du tout de descente. J’aime l’eau, c’était difficile de se lancer dans l’eau-vive mais une fois que c’était fait ça allait.
Les Secrets du Kayak : Est-ce que cela signifie que tu n’avais pas forcément de bons résultats en eau-vive et en descente ?
Amélie Kessler : J’étais moyenne. Je m’entraînais davantage une fois arrivée en pôle. Il y avait le championnat de France. J’ai donc fait un bon en avant au pôle à Nancy puisque j’ai fait quatrième. Le gros bon s’est fait lorsque je suis passée du pôle espoir au pôle France.
Quand je faisais de la descente toute seule dans mon coin, je ne m’entraînais pas des masses ! Peut être cinq ou six fois maximum. Au pôle espoir, je suis passée à deux entraînements par jour sans que cela me paraisse insurmontable ou hyper fatiguant. Je n’étais plus toute seule sur l’eau c’était différent.
Donc j’ai fait les championnats de France en N2 et N1 sur le 500m, comme la plupart des marathoniens, on a quasiment tous commencé par le sprint.
Je suis partie sur le marathon parce qu’après mon année à Nancy, je suis partie faire mes études à Verdun. J’ai fait une pause du haut niveau. Du coup, mon niveau a baissé.
J’ai repris l’entraînement parce que je voulais faire l’intégrale de la Dordogne. Quitte à m’entraîner pour ça autant s’entraîner pour rentrer dans l’équipe de France marathon. Donc, j’ai intégré l’équipe de France de marathon la même année en 2013.
Je préfère un effort long plutôt que le sprint, mais à mon époque le marathon n’était pas reconnu, il ne rentrait pas en compte dans le classement des clubs. Je faisais du sprint parce qu’en course en ligne, on faisait du sprint. Le marathon, c’est bien mieux. Quand j’ai commencé le marathon, on n’avait pas le choix de la distance. La short race c’est tout nouveau par exemple. Les premiers championnats d’Europe de marathon officiels c’était en 2019.
Entre le moment où je faisais du 500m à haut niveau et 2013, j’ai continué à faire du kayak. Je faisais tous les championnats de France, donc je faisais un peu de marathon par ci et par là. Mais pas avec la même envie.
Les Secrets du Kayak : Comment on s’entraîne pour un marathon, c’est beaucoup d’aérobie ? Il faut sans arrêt relancer ?
Amélie Kessler : Je ne pense pas qu’on fasse beaucoup plus de kilomètres sur l’eau que les sprinters. On en fait beaucoup, beaucoup d’intensité. L’entraînement hivernal ressemble beaucoup à celui des pratiquants 1000m qui raccourcissent leur séance en y mettant plus d’intensité.
On reste sur des grosses intensités, de grosse VMA. Pour moi, des grosses intensités ça va être le 4x2000m en EB2 qu’on fait régulièrement ou 3x4000m. Je ne sais même plus si on prend 10min de récupération. Et donc on reste sur deux séances par jour sauf le dimanche.
En dehors du bateaun on fait de la course à pieds avec là encore des intensités. Il te faut être bon pour le petit bout de portage pour ne pas sortir du groupe de tête. En hiver on fait du ski, du vélo parfois.
Les Secrets du Kayak : Est-ce que tu fais une coupure hivernale ?
Amélie Kessler : On ne fait pas de stage de ski de fond, on n’a pas de budget pour ça dans le marathon. Et puis je n’ai pas énormément de vacances avec mon travail en hôpital.
Donc je préférais aller une semaine au Grau-Du-Roi avec mon fils et mon mari pour aller faire du canoë. Du ski, on en fait quand on veut, on est à une heure de Strasbourg.
Et comme au Grau-Du-Roi il ne fait pas trop froid et que les gens sont sympas, en général on s’y rassemble là-bas en février.
Les Secrets du Kayak : Est-ce que tu fais de la musculation en dehors du bateau ?
Amélie Kessler : Quand je suis arrivée au pôle, c’était pour moi les prémices de la musculation. J’ai touché ma première barre à l’âge de 19 ans. Je ne me souviens plus de comment on fait la musculation pour se préparer en vitesse.
Je n’ai pas l’impression qu’on fasse plus de force max que ceux qui font du sprint. C’est relativement pareil.
Les Secrets du Kayak : En 2013 tu fais les World Games, donc les olympiades des sports non olympiques. Est-ce que c’était un objectif pour toi de te qualifier ? Comment ça s’est passé ?
Amélie Kessler : Ce n’était pas un objectif en soi. En 2013, je voulais être qualifiée en équipe de France.
Je me suis retrouvée en K2 avec Gwendoline Morel pour les championnats d’Europe. On fait cinquième, et l’année d’avant pour le K2 on avait été sélectionnées aux mondiaux. Donc on y est allée, en Colombie. On y fait troisième.
Ça faisait style club-med entouré de militaires, ambiance compétition régionale. On était entre nous, personne sur les bords. C’est comme si tout avait été fait à la dernière minute. On était à l’extérieur de la ville de Cali.
Cette troisième place était une surprise : quand tu te ré-entraînes vraiment bien depuis un an et que tu te retrouves sur un podium international... ça je ne m’y attendais pas !
Les Secrets du Kayak : J’ai cru comprendre que tu t’étais arrêtée pour te concentrer sur d’autres objectifs d’avantages personnels ?
Amélie Kessler : En fait, j’ai été prise dans une école à Verdun donc je suis partie du pôle. Moi si je n’ai pas un programme et un encadrement spécifique, je ne suis pas capable de m’entraîner seule. Il faut qu’on me dirige.
Donc j’ai dérivée petit à petit. J’ai fait mes études, je me suis mariée, je suis devenue maman. Et cela m’allait bien. Puis on a décidé de quitter la Meuse profonde pour s’installer à Strasbourg. Et c’est de là que j’ai repris le bateau.
J’ai repris petit à petit un bon niveau. Je n’ai jamais totalement arrêté le kayak à vrai dire, j’étais juste moins investie.
Les Secrets du Kayak : En terme de sensation de vitesse, de démarrage, est-ce qu’il y a des différences entre les différents kayaks en marathon ?
Amélie Kessler : Le bateau décolle plus vite en marathon. Sur un sprint brut, un K2 de 12 kg c’est plus facile de garder une vitesse maximale parce que le bateau de marathon peut dé-jauger plus facilement. La navigation n’est pas la même.
Sur du long, je ne sais pas si c’est vraiment différent. Le poids du bateau aide notamment pour le départ et le portage. Et il va mieux réagir dans les virages et les changements de direction par rapport au bateau de vitesse.
Par exemple dans les prises de vagues, en vitesse je tiens moins bien mon bateau. Avec le bateau de marathon, jamais je ne touche une pagaie lorsque je suis dans la vague. En marathon et surtout sur la short race c’est hyper intense, c’est plus dur que tout le reste, en terme de fréquence cardiaque tu es tout le temps au max.
Il faut toujours chercher à se placer au mieux, donc c’est toujours dans l’accélération, le portage qui arrive souvent dans la foulée, donc le cœur remonte à bloc. Il n’y a pas de moment de pause sur la short-race. C’est ultra physique et j’adore ça.
La long-race c’est complètement différent. Cette année, j’avais pris la décision de ne pas courir la longue en K1 pour me préserver pour le K2. Elles sont tellement différentes que je ne sais pas dire laquelle je préfère. Sur la course longue, il y a davantage de stratégie.
En règle générale en terme de vitesse sur la short-race je suis à 16km/h jusqu’au premier virage, ensuite ça baisse un peu. Sur la longue, je dois être sur une moyenne de 12,7km/h. Et en moyenne la short-race, ça doit être une moyenne de 14 km/h.
Mais les hongroises vont très vite, il faut les suivre. Elles sont capables de t’emmener à de très grandes allures pendant deux heures ! Donc on s’entraîne beaucoup sur du train très long. Cette année, on faisait des séances d’une heure de séance à 12,5 km/h toute seule. On est que trois filles. Ce type de course, c’est génial à regarder et à vivre.
Les Secrets du Kayak : Ta discipline n’étant pas reconnue, tu travailles à côté ?
Amélie Kessler : Oui, jusque là j’étais aide soignante en hôpital de jour de rééducation. Je travaillais à 80 % pour avoir mes mercredis. Depuis ce mois d’août, je travaille au club de Strasbourg à 100 %.
Et du coup en tant que aide soignante pour m’entraîner deux fois par jours, j’y allais avant et après le travail. Et j’étais seule à 7h du matin, j’avais mon programme, je savais ce que j’avais à faire.
C’est Yannick qui me suis depuis fort longtemps. En fait Nicolas Parguel, le manager du marathon, nous envoie une trame d’entraînement. Et ensuite, on le remodèle à notre niveau. Il y avait un bon groupe d’un bon niveau sur le soir. Il y a aussi des vétérans, des plus jeunes, on trouve toujours du monde pour s’entraîner.
Aujourd’hui, je suis entraîneuse de canoë-kayak au club. Donc on est quatre cadres, et Yannick lui voudrait passer sur les écoles de compétition de pagaies. Donc je passe le DEJEPS avec le CREPS de Toulouse sur deux ans. Cette année c’est plutôt la partie stage, sur les pôles de Vaires et de Rennes. Et l’année prochaine, j’irai pendant des semaines complètes à Toulouse.
Je me suis réorientée sur le kayak par opportunité. Un des cadres du club partait à la retraite. Le poste était vacant, le club était en difficulté pour trouver un remplaçant. Le président a trouvé la formation en une semaine, il m’a fait toutes les démarches. Il m’a fallu quand même réfléchir un peu.
Les Secrets du Kayak : Est-ce que tu t’es créée un staff pour t’accompagner dans la réussite de ta performance ?
Amélie Kessler : On a beaucoup de chance au club de Strasbourg parce qu’on a un partenariat avec un centre de cryothérapie à côté du club.
On peut aussi avoir accès à un ostéopathe. J’ai mon kiné perso prescrit par mon médecin.
Et j’ai fait appel depuis deux ans à un préparateur mental. C’est un investissement personnel mais le club paie une grande partie des séances de cryothérapie et d’ostéopathie.
Les Secrets du Kayak : Comment concilies-tu tout cela avec ton conjoint, est-ce qu’il fait lui aussi du kayak ?
Amélie Kessler : Oui, on s’est rencontré au kayak. Il sait ce que c’est.
Quand j’ai décidé de reprendre le haut niveau, c’était une décision familiale. Tous les ans, je disais m’arrêter et en fait j’ai continué, et limite c’est lui qui m’encourage à poursuivre.
Je constate maintenant des signes de vieillissement, je mets plus de temps à récupérer entre les séances. Ça demande beaucoup de temps, d’argent, d’investissement physique, tous les ans on se re-pose la question. Je ne vais plus faire ça encore longtemps.
Les Secrets du Kayak : Qu’est-ce que tu as comme bateau ?
Amélie Kessler : Je suis restée sur un Cinco. Un bateau de marathon c’est quasiment un bateau à usage unique. Ça s’abîme très vite.
Et en terme de pagaie je suis sur une gamma Rio minus donc en 740.
J’ai un centimètre de différence de hauteur entre la bateau de marathon et la bateau de vitesse. Mais je n’ai pas de différence de stabilité. Je ne me souviens pas d’avoir eu des problèmes de stabilité même lorsque je suis passée du slalom à la vitesse. C’était l’eau-vive qui me faisait tomber.
Les Secrets du Kayak : Tu sens une différence en fonction des différentes couleurs de pagaies ?
Amélie Kessler : Je n’ai pas testé ni les jaunes ni les oranges. Je n’ai que du blanc ou du vert. Mais effectivement sur les fins de course, dès lors que tu veux relancer c’est plus facile avec un manche un peu plus souple.
Les Secrets du Kayak : Tu fais aussi des séances de frein en marathon pour travailler l’appui et la force embarquée ?
Amélie Kessler : Oui beaucoup. Elles se font sur des séances de vitesse, d’EB2 mais pas sur des 10km.
En terme de frein, on met des tendeurs, des freins balles, des parachutes… avec le parachute tu avances à 5 ou 6 km/h. Tu fais des 10 secondes ou 20 coups de pagaies, pas plus. Les freins balles, cela dépend du nombre de balles que tu mets.
Pour déterminer ton frein tout dépend si tu veux travailler la force, l’appui, ou le placement.
Certains mettent du poids dans le bateau, mais ce n’est pas vraiment pour l’utiliser comme un frein. A la fin du premier confinement, on avait mis du poids dans le bateau. Au final, je ne l’ai jamais enlevé avant les courses.
Les Secrets du Kayak : Tu ne fais pas de coupure hivernale n’est-ce pas ? Comment tu t’habilles l’hiver pour monter en bateau ?
Amélie Kessler : A Strasbourg, il ne fait pas extrêmement froid, sinon on fait de la machine à pagayer. Je sors facilement les manchons, j’ai souvent froid aux extrémités. On se couvre. On s’habitue au froid. Dans ma jeunesse à Gérardmer, on cassait la glace pour faire la séance. Et je montais sans manchons sans rien. Aujourd’hui je vieillis, donc je me couvre.
Après j’ai fait pas mal de machine à pagayer d’autant plus qu’à 17h l’hiver il fait nuit. Et à Strasbourg, on n’a pas le droit de monter de nuit.
On est quand même mieux sur l’eau. Je m’entraîne sur la machine du club, une kayak-pro et deux Dansprint (à siège fixe), et une très vieille.
Pour moi, la Dan Sprint est plus dure et plus physique par rapport à la kayak-pro qui est plus facile puisqu’il n’y a pas le gros à-coup devant. Certainement qu’il me manque de la force physique pour la Dansprint.
Je fais quasiment les mêmes séances que sur l’eau, sauf pour le long. Si je dois faire 15 km, je ne vais pas regarder les kilomètres parcourus sur la machine parce que ça n’avance pas. Sur la Dan-sprint je perds au moins 1,5 km/h et sur la kayak-pro je ne sais pas, je n’ai jamais compris comment on réglait le poids et les paramètres par rapport aux Watts développés.
J’ai fait une fois une course de machines à pagayer à Mulhouse, et on avait fait des temps de dingue, que je n’ai jamais reproduit ensuite.
Les Secrets du Kayak : Tu vas bientôt t’arrêter ?
Amélie Kessler : On verra, il faut aussi voir comment ça va se passer avec mon nouveau travail. C’est difficile d’avoir la double casquette entraîneur/athlète. Il faut s’entraîner différemment, tu ne peux pas le faire en même temps que les autres même si tu as envie d’aller avec les gens sur l’eau.
Les Secrets du Kayak : Est-ce que tu fais d’autres disciplines de kayak de temps en temps ?
Amélie Kessler : Je suis remontée dans un bateau de descente il n’y a pas longtemps, j’ai cru que je n’allais pas réussir à mettre la jupe, c’était tellement instable !
Je faisais juste la sécurité aux petits, donc il n’y avait même pas d’eau-vive. Il n’y avait pas de place pour mes jambes, j’ai mis trois minutes pour me rappeler comment faire.
Je fais très rarement de la descente, je n’ai pas beaucoup de temps pour faire autre chose que du kayak de marathon.
Les Secrets du Kayak : On a parlé kiné, ostéopathie, cryothérapie, préparation mentale, mais comment ça se passe pour ton hygiène alimentaire, ton sommeil ?
Amélie Kessler : Je ne m’assure pas de dormir 8h par nuit, je n’ai pas tant le choix. Je me couche le soir et je me lève le lendemain, c’est tout. Ce n’est pas parce que je le veux.
Pour l’alimentation, j’ai un problème je ne fais pas très attention en hiver. Mais quand arrive les compétitions j’étais très drastique, j’enlevais tout ce qui était mauvais, ce n’était pas la meilleure solution, je ne trouvais plus de joie.
Aujourd’hui, j’essaie de faire attention mais de ne pas me priver non plus complètement. L’hiver je dois faire 4 kg de plus.
Aussi, je fais des cures d’oméga 3 avec la gamme Beautysané comme Franck Le Moel.
Les Secrets du Kayak : Pour moi tu as une certaine longévité dans la pratique du kayak. Tu disais ne pas être satisfaite des derniers championnats du monde et de la short-race, qu’est-ce que tu changerais dans ta course si c’était à refaire ?
Amélie Kessler : Pour la short-race, je crois que je me pensais meilleure que ma forme du moment. J’ai fait une ou deux erreurs dans mon placement. Ça reste facile à dire quand on est sur le bord de la course.
Et sur la long-race en K2, je suis déçue puisqu’on ne va pas au bout de la course. Ce n’est jamais facile de prendre la décision de s’arrêter. On sait ce qu’on a à travailler pour arriver à notre objectif en K2.
Vous pouvez retrouver Amélie Kessler sur son compte Instagram.