Interview : Anne Michaut

Ceci est une retranscription écrite du podcast enregistré avec Anne Michaut en juillet 2022.

Les Secrets du Kayak - Comment vas-tu aujourd’hui ?

Anne Michaut : Bonjour Rudy, ça va bien un peu comme tous les jours d’ailleurs, merci.

Les Secrets du Kayak : Ça fait longtemps que je souhaite t’avoir sur le podcast et je suis heureux de te recevoir. Comment as-tu découvert le kayak ?

Anne Michaut : Mes frères en faisait au club de Mantoche, un tout petit club, ça avait l’air sympa. J’ai fait pression auprès des parents qui ont cédé. Ils m’ont d’abord appris à nager pour ensuite lâcher le fauve. J’avais 9 ans. J’en garde un souvenir très précis de ma première séance. J’ai fait un tour de C2 Leclerc, on a traversé la Somme, c’était tellement sympa de voir la rive de l’autre côté. Dans la foulée, on m’a fait monter en K1 CAPS et le challenge était de ne pas tomber à l’eau, je ne suis pas tombée, et j’ai mordu à l’hameçon de suite.

Les Secrets du Kayak  : Comment se passaient les premiers entraînements pour toi ?

Anne Michaut : Je ne parlerais pas d’entraînement, c’était des sorties kayak. Ce n’était pas fait pour progresser dans un but de compétition. Le but était de sortir sur l’eau, prendre plaisir avec tout le groupe. C’était le mercredi et le samedi, sur les créneaux scolaires libres.

Les Secrets du Kayak : Tes frères faisaient du kayak ?

Anne Michaut : Oui mon grand frère Philippe était champion ou médaillé de championnat de France de cadet ou en junior en CAPS, en canoë. Et mon frère Laurent a fait sport étude, il avait un avenir brillant avant d’avoir les épaules en carton.

Les Secrets du Kayak  : Est-ce qu’à neuf ans, on fait des compétitions en kayak ?

Anne Michaut : Certainement que c’était sur ma deuxième année qu’il y a eu une compétition avec les clubs locaux. Petit à petit un programme de compétition s’est mis en place en benjamin minime. On partait un peu partout dans l’Est entre Alsace-Bourgogne-Franche-Comté.

Les Secrets du Kayak : Tu n’as fait que de la course en ligne à tes débuts, ou bien de la multi discipline ?

Anne Michaut : J’étais une bille totale en slalom, ça se voyait dans ma façon à ne pas passer les portes. La descente, ça pouvait aller. J’ai de suite adoré la course en ligne avec sa sensation de vitesse. Je suis passée en bateau de vitesse en cadet. En minime 2, j’étais sur un ranger pour m’entraîner en bateau de vitesse. En minime-benjamin, le jeu était de s’entraîner en bateau de vitesse sans tomber et en allant vite.

Les Secrets du Kayak : Ça ne t’embêtait pas de passer du bateau de vitesse en entraînement pour ensuite repasser en CAPS en compétition ?

Anne Michaut : Tu suis les règles, c’est comme ça, tu t’adaptes. Ce n’était pas la même chose. Mais si je voulais faire les compétitions, pas le choix, c’était en CAPS.

Les Secrets du Kayak : Quand tu faisais tes sorties en kayak, vous étiez un petit groupe ou bien tu les faisais seule ? Tu étais la seule fille ?

Anne Michaut : Il n’y avait pas beaucoup de filles mais il n’y avait pas de différences de genre. On faisait beaucoup de sorties ensemble avec le groupe. On allait jusqu’à Gray, qui est ensuite devenue le nouveau lieu du club de Mantoche. Il n’y avait pas de barrage, tu faisais facilement de la distance. On se faisait des boucles, on pouvait se repérer facilement. On faisait peut être jusqu’à 7km par sortie. C’était il y a 40 ans, ma mémoire n’est pas très précise.

Les Secrets du Kayak : Tu sortais du lot lorsque tu faisais des compétitions comme les régates minimes ?

Anne Michaut : Ma première grande compétition, c’était les régates de l’espoir en 1985. C’était la première fois que je voyais autant de monde. J’ai du faire 5 ou 6. J’ai bien aimé, ça m’a bien motivé. Mais déjà lors des sorties avec les garçons, j’avais cette idée de les suivre dès que ça tapait une bourre, et si je pouvais être devant c’était bien. Et ça m’est resté même pour le sport étude. C’était un jeu.

Les Secrets du Kayak : Est-ce qu’en minime 2, tu réussis mieux les régates de l’espoir ?

Anne Michaut : Oui puisque je gagne en vitesse et je fais deuxième en fond. L’entraînement entre les deux années, je ne saurais pas te dire ce qui a changé. Autant en cadette, je m’en souviens parce que je voulais passer un cap. Claudine m’a bien aidé là dessus, comme pour les autres. Les choses se sont construites en cadette.

Les Secrets du Kayak : Qu’est-ce qui fait qu’en cadette tu voulais aller plus loin ?

Anne Michaut : J’avais mis les pieds dans l’engrenage. Monter sur le podium une fois te donne envie de recommencer. Il fallait travailler pour se confronter à tes aînées.

Les Secrets du Kayak : Est-ce que tu restes au même endroit pour t’entraîner quand tu es cadette ?

Anne Michaut : Oui pour les deux années de cadette, et comme je multiplie les séances d’entraînement, je suis toute seule. Parfois j’avais besoin du groupe pour sortir de ma zone de confort, mais je savais me motiver seule.

Ensuite j’ai voulu franchir un cap, donc je suis allée avec Patrick Masson au sport étude de Besançon en 1988-1989. Je m’intègre facilement, le rythme était différent, c’était toute une aventure, un bon groupe d’entraînement, un bon site d’entraînement. Le Doubs te forçait à t’adapter, j’ai découvert la musculation, je découvre le sujet médical et pas mal de choses.

Les Secrets du Kayak : Tu faisais de la course à pieds pour te préparer auparavant ?

Anne Michaut : Oui, c’est culturel. Mes parents n’étaient ni sportif ni compétiteur dans l’âme, mais ils ont une culture de l’exercice et nous l’ont inculqué. On était tous inscrit au club de cross. Donc oui, je faisais pas mal de course à pieds avant d’intégrer la section sport étude. J’étais un peu lourde pour courir vite et longtemps. Au niveau départemental je faisais des médailles, mais au niveau benjamine et minime il n’y avait pas de concurrence.

C’est formateur de courir dans le froid et la boue. Même si j’avais une âme du sprinteuse, j’y ai trouvé mon compte surtout quand ça se finissait. Tu ne peux pas être sprinteur sans avoir un foncier conséquent.

Les Secrets du Kayak : Comment ça se passe ces années cadette en sport étude ?

Anne Michaut : En cadette, je suis prise en équipe de France en 1988, super année. On a ramené toutes les médailles. C’était génial pour le club de Gray. On a enchaîné avec les championnats d’Europe. C’était un super souvenir parce que le budget des junior n’était pas énorme. On avait campé. C’était la débrouille. On a réalisé de belles performances. J’ai goûté à l’International, et j’ai adoré. L’année 1988 a été tellement géniale que j’ai le souvenir à Bratislava d’avoir battu une allemande de l’Est. Puis à Borum d’être montée sur le podium.

Les Secrets du Kayak : A ce moment là, quelles sont tes ambitions pour le kayak ?

Anne Michaut : Je ne saurais pas te dire. Mais forcément j’avais envie d’aller voir ce qu’il se faisait au dessus. Je voulais voir jusqu’où je pouvais aller. Jusqu’où je pouvais optimiser ma technique, ma vitesse.

Les Secrets du Kayak : Est-ce qu’il y avait des tests de vitesse avant l’arrivée de Kersten en équipe de France chez les jeunes ?

Anne Michaut : Du temps de Kersten moi, je n’étais déjà plus chez les jeunes. Une année, je m’entraînais avec Christophe Debove sur le pôle de Dijon, on avait beaucoup travaillé sur la vitesse, sa gestion, la distance, gestion de la vitesse optimale. C’était le tout début des speedomètres avec l’hélice sous le bateau. Sinon on balisait et on prenait les chronos. C’était dans les années début senior.

Mais je ne me souviens pas d’avoir eu des tests régulièrement de vitesse. J’ai le souvenir désagréable de la découverte des piges à Choisy-le-Roi. C’était long, le contre la montre était terrible.

Les Secrets du Kayak : Qu’est-ce que tu fais comme étude ?

Anne Michaut : J’ai passé mon Bac à Gray. Ensuite, j’ai fait Fac de Sciences Naturelles. Je voulais faire prof de sciences naturelles. Jusqu’au moment où je me suis aperçue que je ne voulais pas faire ça toute ma vie.

Les Secrets du Kayak : Tes années junior sont la suite logique de tes années cadette ? Tu performes davantage ?

Anne Michaut : Ça progresse dans d’autres domaines, c’était un peu moins bien. Adolescente tu découvres des choses, l’internat, le changement de structure, l’adaptation. Je me suis éloignée de mon projet. C’était une bonne expérience. Puis ça a été difficile de se gérer seule.

J’ai fait des podiums et des médailles mais ce n’était pas mes plus grandes années. C’est pour cela que pour mes années de Fac, je suis retournée dans une structure, pour continuer à progresser. Je suis allée au CEP de Dijon. Il y a eu Philippe Aubertin, Isabelle Boulogne… des gens de ma catégorie avec qui je pouvais m’entraîner tous les jours. Ça mettait de l’intensité dans le quotidien. Donc ça c’était en senior1.

Les Secrets du Kayak : En Senior 1, tu rentres dans l’équipe de France, dans le collectif ?

Anne Michaut : En 1990-1991, je me retrouve au championnat du monde, donc je suis dans le collectif 1. Mais mes souvenirs sont flous. J’étais avec Françoise Laurent, ma partenaire de K2.

Les Secrets du Kayak : Est-ce que tu penses que ta taille t’a limité pour aller vite ?

Anne Michaut : Avec mon 1,60m probablement. Pas pour aller vite sur les départs, mais sur le long. Bio-mécaniquement; oui je le pense. La moyenne était 1,67m. C’est pour cela que je n’ai pas fait de podiums. Ne cherchons pas d’excuses, je n’avais pas le niveau. Mais on ne le saura jamais si en étant plus grande si cela aurait été moi difficile.

Les Secrets du Kayak : Avec ton gabarit, tu étais assez forte en musculation ?

Anne Michaut : Forte, pas trop mal et j’aimais bien cela. J’avais un max au développé couché à 100kg. Mais en me comparant avec les espagnoles, ce n’était rien. Si j’avais été plus endurante, cela m’aurait aidé aussi. Et en tirage, j’étais vers 90-95 kg. C’est pour cela que je partais vite. Mais je n’ai fait de l’aérobie que trop tard avec Kersten. J’avais un soucis avec sa vision du renfort musculaire et sa musculation. En revanche pour les séances bateaux j’ai suivi son plan, et ça m’a été bénéfique.

Auparavant, j’avais le sentiment de faire beaucoup moins de kilomètres, et d’EB1 et EB2. J’ai connu ses tests, je m’y suis plié, si je voulais être sélectionnée il fallait passer les tests. Je n’ai pas eu de trou à cause de tests loupés pour les sélections. C’était suite à des blessures.

Les Secrets du Kayak : Qu’est-ce que tu as eu comme blessures ?

Anne Michaut : Des choses physiologiques qui ont nécessité des opérations, mais rien à voir avec le sport. J’ai aussi eu des soucis d’épaule. J’ai eu une période où j’ai eu du mal à assumer 2-3 saisons intenses d’affilées. Le corps lâchait. Je n’aménageais pas mes études tous les ans. Juste celle de l’année des JO.

Les Secrets du Kayak : Est-ce que tu as continué le K2 sur d’autres années avec Françoise ?

Anne Michaut : On était le deuxième K2. On était associées toutes les quatre en K4. Notre parcours était sur le K4. Par la suite, j’ai voulu m’orienter sur le K1. On aurait du s’associer avec Sabine mais ça ne s’est pas fait. J’ai tenté ma chance en K1, je fais les championnats du monde en K1 au Mexique en 1994, et je fais deux finales en 500m et 200m mais je n’étais pas sur le podium.

Les Secrets du Kayak : Vous avez fait les Jeux en K4 ? C’était comment ?

Anne Michaut : Oui, on a sélectionné le K4 pour les JO de Barcelone. C’était impressionnant par les à-côté. Tout est démesuré. Tu te retrouves nez-à-nez avec des gens qui t’ont fait rêver lorsque tu étais enfant. Sur la compétition en elle-même. Peut-être que l’objectif d’arriver aux JO était atteint. Mais je savais que je ne gagnerais pas. C’était déjà quelque chose de se sélectionner. On connaît la hiérarchie, les JO sont un peu faits d’avance.

Les Secrets du Kayak : Est-ce qu’il y a un moment dans ta carrière où tu sens que tu te rapproches un peu plus des meilleurs mondiaux ?

Anne Michaut : Peu être en 1998 aux championnats du monde, lorsque le 200m prenait de l’importance. Je me sentais vraiment mieux que les années précédentes, c’était ma distance de prédilection, je fais quatrième. Toujours pas de médailles mais presque. C’était la dernière compétition de ma carrière mais je ne le savais pas encore à l’époque.

Les Secrets du Kayak : Tu restes t'entraîner combien de temps à Dijon ? Est-ce qu’il y a eu des changements d’entraîneurs ?

Anne Michaut : Tout du long, de septembre 1990 à octobre 1999. Oui, Christophe Debove, Bigot et Françoise, Fred Loyer mais je ne sais plus dans quel ordre. C’est Françoise qui m’a invitée à ranger le bateau.

Les Secrets du Kayak : Qu’est-ce que tu ferais différemment pour mieux performer ?

Anne Michaut : Peut être faire un peu plus d’aérobie, mais au global on n'a qu’un essai. Donc il faut faire le mieux qu’on pense. Je n’ai pas de regrets. Je ne changerais pas forcément grand-chose.

Il n’y a que trois places sur le podium, et quand tu sais que la performance est multi-paramètriques, c’est incroyable. Entre ce qui est relatif à l’entraînement, au mental... je n’étais tout simplement pas faite pour faire de la très haute performance. J’ai fait des performances intéressantes. J’ai juste fait un peu de haut niveau. Il m’a manqué sans doute de l’endurance, de la force tout simplement.

Les Secrets du Kayak : Est-ce que tu as fait les Jeux de 1996 ?

Anne Michaut : Oui, mais pareil, ce n’est pas fou comme résultats et comme expérience. J’ai gagné ma sélection en régate de rattrapage en K1. Je fais les JO, j’y mets tout ce que je peux y mettre, mais j’étais très très loin. J’avais dès janvier ralenti les courses pour me préparer aux JO, et c’était un rythme qui ne me convenait pas. Mais c’est propre à chacun.

Les Secrets du Kayak : Qu’est-ce qui fait que tu arrêtes ta carrière en 1999.

Anne Michaut : En 1999, c’est la catastrophe. Le corps dit qu’il faut arrêter. Kersten me donne quand même ma chance en m’envoyant aux championnats d’Europe des moins de 23 ans. C’était super sympa. J’avais une épaule en vrac, donc pas de préparation musculation. J’avais un doigt en moins, j’avais mis une orthèse en plastique.

C’était un super moment de partage, c’était l’échange intergénérationnel, je dois faire sixième, insuffisant pour faire de bons championnats du monde. Donc ça s’est arrêté là. En plus, j’étais en doctorat, mon directeur de thèse me forçait à accélérer la cadence. J’ai soutenu ma thèse en 2000.

Les Secrets du Kayak : Quel était le sujet de ta thèse ?

Anne Michaut : J’ai fait un doctorat en Staps sur la contractivité musculaire, je m’intéressais à la récupération. J’étais concentrée sur l’exercice excentrique, et la capacité du corps a recouvrer l’ensemble de ses capacités.

Les Secrets du Kayak : C’est quelque chose que tu as fait, de l’excentrique en musculation pour la pratique du kayak ?

Anne Michaut : Oui, en terme de gain de force c’est efficace. Le meilleur gain est de s’entraîner en spécifique. Il faut varier les sollicitations pour éviter de plafonner. L’excentrique permet une augmentation de la force maximale. Pour moi il y a de l’intérêt dans le kayak de développer de l’explosivité et de l’endurance à un haut niveau de force. C’est ce qu’on a mis en place avec l’équipe de Gilles Cometti à Dijon.

Les Secrets du Kayak : Avec Kersten, c’était beaucoup de la force endurance, et pas cet aspect des méthodes Cometti.

Anne Michaut : Oui et c’est là que moi j’ai eu du mal à adhérer. Mais après qui suis-je pour ne pas être d’accord avec un dispositif et un système qui avait donné du résultat ? Moi je voulais creuser l’aspect Cometti dans la musculation. Je reste convaincu que le développement de la force maximale et de l’explosivité est intéressant, quand à côté tu fais un haut niveau d’entraînement spécifique. Sinon la force endurance en musculation est redondante par ce que tu fais en kayak.

Les Secrets du Kayak : Est-ce que par la suite tu entraînes un peu ou pas du tout dans le kayak ?

Anne Michaut : Non, je me suis posée la question et puis comme le kayak était ma passion, si je fais cela je ne ferais que ça 24h/24 7j/7, je n’étais pas certaine d’en avoir envie, et encore moins si c’était bien. Je me suis préservée, je suis partie dans un autre domaine.

Les Secrets du Kayak : Qu’est-ce qui t’a amenée au tir à l’arc ? Aujourd’hui tu es DTN adjointe en tir à l’arc. Comment tu en arrives là ?

Anne Michaut : Un concours de circonstance, une opportunité. Après la thèse, j’ai intégré le laboratoire de recherche de l’INSEP, et les filles du pôle de tir à l’arc ont des soucis de blessures récurrentes. L’entraîneur propose une analyse de l’activité. Il va voir le chercheur avec lequel je partage le bureau. J’ai pris en charge la demande, on a fait une analyse, on en a déduit des conclusions qui m’ont permis de mettre en place un programme de renforcement musculaire spécifique.

De fil en aiguille, j’ai passé le concours de prof de sport pour être placée auprès de la fédération de tir à l’arc, où j’y ai exercé le rôle de préparatrice physique puis rapidement de responsable de haut niveau. Ça dure depuis 2004.

Les Secrets du Kayak : Ça ne t’a pas démangé de faire ça aussi dans le kayak ? Un EMG d’activité ?

Anne Michaut : Jusqu’à la recherche, je n’en ai pas eu l’opportunité, mais quand j’étais au laboratoire c’était Didier Hoyer qui était à la tête du pôle de l’INSEP. On a travaillé ensemble sur le programme de renforcement musculaire. J’encadrais certaines séances, c’était sympa.

Les Secrets du Kayak : Aujourd’hui, c’est quoi ta mission au tir à l’arc ?

Anne Michaut : Je m’occupe de toutes les équipes de France, des structures d’entraînement, olympiques, paralympiques et non olympiques.

Les Secrets du Kayak : Est-ce qu’après ta carrière tu as continué à faire un peu de kayak ?

Anne Michaut : J’ai arrêté quand j’étais sur Paris, j’ai fait un peu de sortie sur la Marne, depuis non. Je monte une ou deux fois par an sur un vieux bateau, mais je prends mon pied.

Les Secrets du Kayak : J’ai eu Philippe Aubertin précédemment qui me disait être curieux d’essayer les nouvelles formes de bateaux. Tu n’as eu cette idée que d’essayer les nouvelles formes ?

Anne Michaut : Pas du tout, je monte qu’une ou deux fois par an, donc tu imagines le niveau de mes sensations ? Pour moi, il n’y a pas de pertinence.

Les Secrets du Kayak : Tu continues les autres sports à côté ?

Anne Michaut : Oui j’essaie de courir, faire du vélo, c’est important de bouger. La règle, c’est au moins trois aérobies par semaine. Peu importe le sport. Et un peu de renforcement musculaire.

Les Secrets du Kayak : Tu parlais de performance multifactorielle. Aujourd’hui, beaucoup ont un staff auprès d’eux. Toi tu avais cela autour de toi à l’époque ?

Anne Michaut : Je travaillais avec Philippe Bouchet du centre d’expertise de la performance. Sinon, je n’avais rien mis en place de particulier. Pour l’aspect nutrition, j’avais la formation nécessaire. Mais entre la théorie et la pratique, il y a toujours un décalage.

S’il y a quelque chose que je retiens, c’est le plaisir au quotidien, dans l’effort, l’exercice ou sur le chemin qui te mène à ton objectif qui te permettront d’atteindre tes objectifs. Pour moi, c’est le moteur. Et voir jusqu’où ça te mène.

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