Interview : Boris Saunier

Ceci est une retranscription écrite du podcast enregistré avec Boris Saunier en octobre 2022.

Les Secrets du Kayak - Comment vas-tu aujourd’hui ?

Boris Saunier : Plutôt bien, merci.

Les Secrets du Kayak : C’est avec un grand plaisir que je te reçois sur le podcast, ton nom étant revenu plusieurs fois dans les interview précédentes. Tu es un pionnier du passage de la descente à la course en ligne. Est-ce que tu as ressenti cela de la même façon ?

Boris Saunier : Je suis surpris que mon nom soit revenu souvent, je n’ai pas écouté tous les épisodes, mais ça fait plaisir. Le côté pionnier... je pense que d’autres l’ont été. Avec Olivier Boukpeti on a décidé de se lancer là-dedans. J’ai été aidé par mon entraîneur Jean-Pascal Crochet. Je ne me considère pas comme un pionnier.

Les Secrets du Kayak : Comment as-tu commencé le kayak ?

Boris Saunier : En CM2, avec l’activité sportive du mois de juin. Juste après, je suis parti en vacances dans les Gorges du Tarn avec mes parents. J’ai accroché à ce sport et donc je me suis inscrit au club à côté de chez moi.

Les Secrets du Kayak : Tu étais déjà sportif de base ou pas du tout ?

Boris Saunier : J’étais assez sportif, je faisais de la barque, de la joute, un peu de foot mais j’ai rapidement eu des problèmes aux genoux lié à mon surpoids. Puis ça a été le kayak. Je pense qu’il y a eu un rôle des membres de l’équipe de France du club de Vienne qui m’ont fait briller les yeux.

C’était l’un des meilleurs club de descente. 70 % de l’entraînement se faisait sur le plat. Et ensuite on faisait de la technique en eau-vive. On avait un terrain technique à 5km, ensuite on partait dans les Alpes.

Les Secrets du Kayak : En quoi consiste comme sport la barque ?

Boris Saunier : Il y avait un parcours imposé sur le Rhône. Soit tu remontais le Rhône, soit tu le descendais, soit tout seul, soit à deux. C’était de la barque de promenade, mais ils appelaient cela une barque de sauvetage. C’est un sport ancien de la région.

Et pour la joute, tu as une lance et un plastron, il fallait viser avec la lance et mettre l’autre à l’eau. Ça me plaisait bien.

Les Secrets du Kayak : Hormis les champions, est-ce qu’il y avait un petit groupe d’entraînement avec des enfants de ton âge à Vienne ?

Boris Saunier : Oui. Il y avait un petit groupe de 3-4 enfants. Mais on n’était que deux à s’entraîner tous les jours dès 14 ans avec des entraînements multi-sports.

On avait des objectifs de compétitions comme les championnats de France cadet, la coupe des jeunes en minime, la coupe des jeunes en Rhône-Alpes. C’était orienté descente/slalom. Les deux me plaisaient même si j’étais plus descendeur.

Les Secrets du Kayak : Qui s’occupait de faire vos programmes à l’époque ?

Boris Saunier : Jérôme Bonnardel, un ancien membre de l’équipe de France en canoë, puis Jean-Pascal Crochet jusqu’à la fin de ma carrière. Pour moi, c’est quelqu’un d’important dans ma vie de sportif.

Les Secrets du Kayak : Comment se sont passées tes premières compétitions ? Tu te plaçais bien en minime ?

Boris Saunier : Oui plutôt bien. Première course, je gagne. La descente a toujours était presque innée pour moi, ça me plaisait beaucoup.

Les Secrets du Kayak : Est-ce que tu as eu une scolarité aménagée ?

Boris Saunier : Non, c’est juste que 17h30-18h30 tous les jours après l’école je faisais quelque chose. Dès fois, je pouvais m’entraîner deux fois le week-end. J’avais la chance de bien m’en sortir à l’école. Pour moi, tu n’as pas forcément besoin d’une scolarité aménagée quand tu t’entraînes une fois par jour.

Les Secrets du Kayak : Est-ce qu’avec ce rythme d’entraînement, tu as senti que tu progressais globalement ?

Boris Saunier : On a commencé par de la petite musculation en cadet 2, pour la pluridisciplinarité oui c’est important de tout développer quand on est jeune. J’y voyais de l’intérêt parce que les champions du club s’entraînaient comme ça. C’était des modèles. La course à pieds ne me plaisait pas mais le reste oui. Je suis davantage puissant que véloce, je me débrouillais bien en vélo aussi. Je ne me posais pas la question, j’aimais faire tout cela avec le groupe.

Les Secrets du Kayak : A partir de quand tu as fait le choix de la descente ?

Boris Saunier : En junior, quand ce n’est plus devenu obligatoire que de savoir faire du slalom. Suite à cela, il y a eu les championnats du monde junior où je voulais performer. L’entraînement restait pluridisciplinaire l’hiver, et dès le mois de mars on faisait davantage de kayak. Même lorsque j’étais en haut niveau, je n’ai jamais vraiment fait que du kayak.

Je ne suis pas un grand sportif dès le départ mais surtout un compétiteur de fou. C’est cet aspect qui m’a toujours motivé.

Les Secrets du Kayak : Est-ce que tu t’es qualifié pour les championnats du monde junior dès ta première année ?

Boris Saunier : En première année de junior, c’était les championnats d’Europe. En descente quand tu es champion d’Europe, tu n’es pas loin d’être champion du monde. Il y a de temps en temps d’autres pays hors Europe qui performent, mais souvent les champions du monde sont les champions d’Europe.

En junior, j’ai tout gagné. J’étais au dessus des autres. J’allais ensuite joué avec les senior directement.

Les Secrets du Kayak : Qu’est que c’est pour toi avoir un bon potentiel ?

Boris Saunier : C’est avoir la caisse, être fort en musculation, supporter une forte charge d’entraînement. Il y a aussi le côté mental. Dans tout ce que je fais, j’ai toujours envie de gagner. Je ne sais pas si j’avais le meilleur potentiel mais déjà en junior, j’étais déjà au niveau des senior.

Les Secrets du Kayak : Est-ce que l’objectif c’est de devenir champion du monde senior ?

Boris Saunier : Clairement oui. Dès les championnats du monde junior, je voulais les gagner et je me voyais déjà en pôle France. J’avais déjà été invité au pôle France. Pour Jean-Pascal, au moment où l’opportunité s’est présenté je n’étais pas assez mature, j’y suis allé plus tard. A cette époque là, je m’entraînais seul, le soir, et le week-end avec les gens du club.

Les Secrets du Kayak : Est-ce qu’il y avait des rassemblements en équipe de France pour que tu t’entraînes avec les autres de l’équipe ?

Boris Saunier : Oui. J’ai toujours fait plein de stages avec la région Rhône-Alpes, avec l’équipe de France. Mais finalement avec le recul, pour m’entraîner seul j’étais motivé en fait. Je prenais du plaisir parce que je progressais.

Les Secrets du Kayak : Est-ce que tu te testais sur des distances ou des parcours pour évaluer tes progrès ?

Boris Saunier : Oui, je m’entraînais sur la Lône (bras du Rhône), faire un aller-retour. Faire des chronos, des jalonnements. En général, je progressais assez souvent.

Les Secrets du Kayak : Qu’est-ce que tu faisais comme études en parallèle ?

Boris Saunier : Après les championnats du monde junior j’ai raté mon Bac, donc je l’ai repassé. C’était dur de rester motivé. Je faisais davantage la fête avec les copains. Je me rappelle que les trois derniers mois j’ai réussi à me remobiliser, ce qui m’a permis de rester au pôle France.

Les Secrets du Kayak : Il t’a fallu six ans pour atteindre ton objectif, comment ça s’est passé ?

Boris Saunier : Direct après le Bac je voulais aller en STAPS pour être prof, je voulais faire comme les grands. Après le Bac j’ai intégré le pôle France de Lyon avec les aménagements d’entraînements. J’ai mis six ans mais il y avait les coupes du monde où j’ai fait des podiums directement. Je progressais encore. Je touchais du bout des doigts la marche du champion du monde.

Les Secrets du Kayak : La version sprint en descente est arrivée à quelle époque ?

Boris Saunier : A partir de 1996-1998. Les épreuves de sprint ont été aménagées afin de développer la descente. Sur cette forme de course, j’ai été meilleur que sur la classique.

Les Secrets du Kayak : Comment se sont passés les entraînements au pôle France ?

Boris Saunier : Je ne me souviens pas avoir été au-delà de deux séances par jour d’entraînement. On faisait en revanche deux grosses séances. Une grosse séance, c’est minimum deux heures. Tu pouvais avoir des thèmes techniques pendant la séance. C’était travailler l’endurance de base et le geste. C’était toujours JP qui faisait les programmes. Et j’avais Bruno Boyer qui m’entraînait sur Lyon. Tous les sportifs suivaient plus ou moins la même trame. Les nuances se faisaient sur l’état de fatigue de l’athlète, c’est tout.

Les Secrets du Kayak : Par exemple pour Sébastien Jouve, chaque séance est une compétition. De ce que tu me dis, les séances sont longues pour travailler la technique... Est-ce que pour toi l’entraînement ce n’est pas la compétition ?

Boris Saunier : J’étais très compétition. Je rejoins ce qu’il dit, chaque entraînement est une compétition en respectant le thème de l’entraînement. Les séances ne sont pas faciles, sur deux heures tu travailles la capacité aérobie.

Les Secrets du Kayak : Est-ce que la fréquence des pulsations était le repère d’intensité des séances ?

Boris Saunier : Oui ça pouvait l’être. Ensuite c’était surtout en course en ligne que j’utilisais cette variable. A l’époque les cardiofréquencemètre-mètre n’avaient pas le prix d’aujourd’hui. Je n’aimais pas trop me fixer là-dessus. En fin de carrière, j’ai trop fait de fixette sur des cadences à atteindre, des vitesses... j’aurais du davantage m’écouter, je pense que je me suis planté.

Les Secrets du Kayak : Est-ce que de 1996-2000, tu as gagné des coupes du monde, ou fait certains résultats ? J’ai trouvé que peu de choses à ce sujet.

Boris Saunier : Je n’ai pas fait que progresser. De 1998 à 1999, j’ai bien progressé. En 2000, j’ai pris mon premier revers : dixième aux championnats du monde. C’était ma première grosse déception. Je n’avais pas assez mangé de bateau pour y arriver. On a pris conscience qu’il fallait faire de longues séances pour y arriver. C’est là qu’on a commencé les deux fois deux heures. Ça a bien marché en 2001 mais je suis resté au pied du podium. Donc déception aussi et prise de conscience, je faisais trop la fête, je fumais… il me fallait arrêter toutes ces bêtises. L’année suivante, les résultats étaient là.

Les Secrets du Kayak : J’ai souvent l’impression que l’hygiène de vie dans sa globalité est minimisée. De ce que je comprends, c’est ce qui t’a permis d’accéder à tes meilleures performances ?

Boris Saunier : Quand j’étais jeune j’étais doué, j’étais fêtard aussi. Je suis un bon vivant. Ça passait parce que je faisais de la descente. Mais pour atteindre le toit du monde, il fallait être sérieux. En 2001-2002, on a eu un préparateur physique issue du culturisme, qui était à fond sur l’alimentation. Il m’a fait progresser en musculation et en kayak. J’ai pris conscience de cette importance un an avant d’être champion du monde. C’est ce que tu manges qui t’apporte du carburant pour faire fonctionner tes muscles.

Les Secrets du Kayak : Est-ce que cette double consécration en 2002 était quelque chose que tu envisageais ?

Boris Saunier : C’était un double objectif. C’était mes premiers championnats du monde en sprint. Mais pour autant il me fallait gagner la classique pour mériter la descente.

Les Secrets du Kayak : Est-ce que tu ressens une sorte de vide lorsque tu deviens double champion du monde ?

Boris Saunier : Oui j’ai atteint mon objectif mais le DTN de l’époque, Antoine Goetschy, m’avait dit de me mettre de suite à la course en ligne, ce qui m’a permis de rebondir, de trouver un nouveau challenge. Nouvelle discipline et discipline olympique. Je me suis lancé dans cette aventure.

Les Secrets du Kayak : De quoi tu vivais à l’époque ?

Boris Saunier : J’étais en STAPS mais je n’étais pas sérieux. J’ai validé ma licence. J’étais encore étudiant, je vivotais, j’étais boursier. Ensuite, j’avais réussi à avoir des contrats avec des constructeurs de kayak, je revendais les kayaks pour me faire un peu d’argent. J’avais quelques aides de la région et de la ville. Tout cela faisait un petit Smic.

Je n’étais pas malheureux mais je ne roulais pas sur l’or. J’ai aussi eu la chance d’être aidé financièrement au passage de la course en ligne par le DTN. Il me fallait déménager, acheter un kayak. Ensuite quand tu es kayakiste, tu vivotes avec le peu d’argent que tu as. J’étais content de vivre de ma passion.

Les Secrets du Kayak : Est-ce que tu avais déjà essayé la course en ligne avant cette invitation ?

Boris Saunier : Un peu en junior grâce à Jean-Pascal. Il m’avait inscrit aux sélections junior sur 1000m et 500m. Il n’y avait pas trop de concurrence française. Il m’expliquait que je ne savais pas ce qu’était la pression, du fait de cette absence de concurrence en descente. J’avais un peu préparé un mois à l’avance le truc, j’étais passé en finale dans les deux distances.

Les Secrets du Kayak : Une fois que tu fais de la course en ligne en 2003 c’était à Vaires-sur-Marne ?

Boris Saunier : Oui j’avais loué un petit studio pour monter la semaine, et je redescendais le week-end avec ma compagne.

Les Secrets du Kayak : Est-ce que tu y a pris du plaisir en course en ligne en 2003 ? Tu t’es vu progresser ?

Boris Saunier : Je prenais du plaisir, je progressais mais j’étais frustré. J’avais l’impression d’avancer en crabe. Est-ce que ça venait de ma technique de la descente ? Je gîtais tout le temps. Je découvrais la discipline, mais ça avait marché je me suis quand même sélectionné en championnat pour l’équipe de France. J’ai découvert l’équipage, je préférais être en avant.

Les Secrets du Kayak : A partir de quand tu te retrouves à Toulouse et qu’est-ce qui t’y amène ?

Boris Saunier : C’était en 2005. Après ma préparation au concours de prof de sport, le DTN de l’époque, Philippe Graille, voulait me détacher mais c’était à Toulouse. Ça nous allait bien avec ma compagne. Paris ce n’était quand même pas mon truc. Ma compagne était en réalité une vraie partenaire. Je l’ai rencontré à 17 ans, et elle m’a accompagné jusqu’au haut niveau et la fin de ma carrière. Elle était un vrai soutien. Elle était super contente d’aller à Toulouse. Donc c’était une bonne chose.

Mais au fond, ça ne m’a pas aidé parce que je me suis retrouvé seul. J’étais trop novice en course en ligne pour me retrouver à m’entraîner seul, il me fallait de la concurrence. Je n’avais pas le niveau.

Les Secrets du Kayak : A un moment Toulouse, c’était la Mecque de la course en ligne ?

Boris Saunier : Oui, une fois que j’étais parti en 2007 j’ai eu de bons résultats, mais je n’avais pas le niveau.

Les Secrets du Kayak : Qu’est-ce qui t’a manqué ?

Boris Saunier : Je faisais un blocage sur ma dissymétrie. J’ai perdu du temps psychologiquement à rester bloqué sur ça plutôt que de me concentrer sur mon entraînement. A part cela, je ne sais pas. Pour moi, il faut commencer jeune si tu veux performer. Ne pas commencer à 25 ans. Il m’a manqué du transfert d’équilibre, ce n’est pas la même glisse qu’avec la descente. Pour moi, ce sont deux disciplines différentes.

Les Secrets du Kayak : Qu’est-ce qui fait que tu mets fin à ta carrière ?

Boris Saunier : Les résultats en bernes depuis que je suis prof de sport détaché à temps plein. Je ne me voyais pas réussir en travaillant à côté. J’ai décidé de mettre fin à ma carrière à 27 ans. Je tire ma révérence aux athlètes comme Maxime Beaumont ou Cyrille Carré, je sais l’énergie que prend le haut niveau.

A la fin j’étais usé, je n’avais plus l’énergie, je me blessais souvent. Ce n’est pas que j’avais moins l’envie, le fait de ne pas avoir été sélectionné en 2006 puis 2007 ça m’a démobilisé. J’avais du mal à gérer la récup avec le boulot. Avec le recul, je pense ne pas m’être assez écouté.

Les Secrets du Kayak : Aujourd’hui, tu travailles en tant que prof de sport ?

Boris Saunier : Plus du tout non. Aujourd’hui, je suis plaquiste et peintre dans la rénovation d’appartement sur Lyon. Rien à voir. Après avoir arrêté ma carrière, j’ai été affecté en tant que CTR en Picardie alors que je voulais être entraîneur. L’arrêt de carrière à généré un arrêt total du sport. Je suis tombé en dépression, je ne me sentais pas à l’aise.

Le professorat de sport et être CTR, je ne me sentais pas à ma place. Rapidement j’ai fait un congé de formation, je me suis cherché. Pendant sept ans j’ai été prof de sport pour la DDJS, je m’occupais des sportifs de haut niveau. Mais je n’y retrouvais pas. Trop de réunions, d’administratif. J’avais besoin de bouger tous les jours et faire quelque choses de concret, me rendre utile. J’étais payé par l’état mais je me sentais inutile. J’ai eu une opportunité de changement, et j’ai tout changé.

Aujourd’hui, ça m’arrive de refaire un petit peu de sport de temps en temps. Je fais un peu de yoga avec ma conjointe. Mon sport, je le fais avec mon placo. Je connais les postures, je sais comment me placer grâce à mes années de sport de haut niveau. Tu portes du placo comme un kayak.

Les Secrets du Kayak : Est-ce qu’il y a des questions autres que tu voulais aborder ?

Boris Saunier : Oui, tu ne m’as pas demandé c’est si je faisais encore aujourd’hui du kayak ? J’en fais très peu parce que j’ai l’impression qu’il faut avoir la caisse. chose que je n’ai plus.

Les Secrets du Kayak : Tu pourrais prendre un bateau master pour faire des petites séances comme cela ? Je ne t’ai pas posé la question parce que je me suis douté que vu ton boulot, ça allait être compliqué.

Boris Saunier : J’en ai fait un peu en vétéran mais il faut être assidu. Je ne le vois pas en mode tourisme ou loisir. Ça repart toujours en objectif d’entraînement. Aujourd’hui, je laisse Olivier Boukpeti gagner pendant que moi je vais boire des bières avec des potes. Mais j’aime bien faire une bonne rando, ou un tour de vélo. Mais moi, aujourd’hui, la compétition se fait au placo.

Les Secrets du Kayak : Merci pour ton temps et ton partage. Et si un jour tu veux naviguer et que tu n’es pas loin d’Aiguebelette, n’hésite pas.

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